1957-1958: Grand Prix du Maroc – Circuit de Ain Diab
A l’époque, la corniche d’Ain Diab se voit dotée d’un circuit long de 7,618 km, entre Casablanca et Azemmour. Construit en 1957 en six mois seulement, à l’occasion du Grand Prix automobile du Maroc, première course de Formule 1 dans le pays, le circuit reçoit la même année la bénédiction du roi Mohammed V. Sa conception est signée des mains du Royal Automobile Club du Maroc.
La course de 1957 est, officiellement, la première édition du Grand Prix du Maroc, puisqu’elle a été organisée à la demande de la Fédération internationale d’automobile (FIA)
Le circuit accueillera également les 12 Heures de Casablanca, une course automobile de type endurance. Pour le plus grand bonheur des dilettantes et des chevronnés, des voitures de sport de type Grand Tourisme ainsi que des voitures de tourisme rutilantes se tirent la bourre le long du littoral de la capitale économique.
Le 19 octobre 1958,
Deux ans après son indépendance, le Maroc voulait célébrer avec faste son entrée dans une ère nouvelle et entendait profiter de cet évènement pour faire rayonner Casablanca.
la course de Ain Diab comptera pour le championnat du monde de Formule 1. Quelques 60.000 spectateurs dont 200 journalistes assisteront à la course, qui a vu la participation de quelques uns des meilleurs pilotes de l’époque, comme Stirling Moss et Mike Hawthorn.
«53 tours, soit un peu plus de 400 kilomètres à parcourir pour les 25 participants»
Le pilote automobile anglais Stirling Moss l’emporte sur son concitoyen Mike Hawthorn à bord d’une Vanwall VW5. Un triomphe amer : malgré la victoire de Stirling Moss, le titre mondial revient à Mike Hawthorn, deuxième du Grand Prix.
Un autre participant se fait remarquer, l’un des deux pilotes à défendre les couleurs du Maroc, Il s’agit d’André Guelfi, dit Dédé la Sardine, un homme d’affaires français né le 6 mai 1919 à Mazagan.
Robert La Caze, sera également de la partie à bord d’une Cooper T45 de Formule 2, terminant 14e et 3e en classe F2.
le rêve insufflé par cet évènement, certes grandiose et prometteur, tourne au cauchemar. Le Britannique Stuart Lewis-Evans, qui n’a pas encore trente ans, En proie à une défaillance mécanique, n’échappe pas à la raideur de certains virages. son véhicule termine sa course hors champ et s’enflamme, piégeant son conducteur. Grièvement blessé, Stuart Lewis-Evans est rapatrié en Angleterre où il décède six jours plus tard des suites de ses brûlures.
«Le virage où le pilote a perdu la vie correspond à celui qui se trouve aujourd’hui en haut du Morocco Mall.
«Mohammed V, était venu pour remettre le prix. Le prince moulay Hassan était venu en hélicoptère. On dit même qu’il était aux commandes de l’appareil. Il s’était posé au virage est à la fin de la ligne droite de la plage. C’était encore un jeune prince…»
La dangerosité du circuit de Ain Diab, qui a coûté la vie au pilote Stuart Lewis-Evans, fera que la FIA n’acceptera pas, en 1959, la candidature du Maroc pour une autre édition du Grand Prix. Ce sera la toute dernière édition du Grand Prix du Maroc…